La Commission européenne a finalement validé le plan de relance autoroutier, notifié par la France le 19 mai 2014. Il prévoit notamment qu'en contrepartie de travaux d'aménagement routier, les sociétés autoroutières bénéficieraient d'un allongement jusqu'à six ans de la durée de leur concession.
"D'un montant de 3,2 milliards d'euros, ce plan permettra de réaliser les travaux nécessaires à l'adaptation et à la sécurisation du réseau autoroutier, de soutenir l'activité dans le secteur des travaux publics et de créer plusieurs milliers d'emplois", précise dans un communiqué commun les ministères de l'Ecologie et du Transport.
L'objectif serait de rééquilibrer les relations entre l'Etat et les sociétés concessionnaires d'autoroutes, dans la ligne droite des recommandations de l'Autorité de la concurrence et de la Cour des comptes, selon le communiqué.
Un avis de l'Autorité de la concurrence (1) du 17 septembre estimait que le plan était "défavorable en l'état à la concurrence comme à l'intérêt du concédant et des usagers".
Dans son rapport de juillet 2013, la Cour des comptes (2) avait quant à elle pointé des rapports déséquilibrés au bénéfice des sociétés concessionnaires.
Après l'abandon successif de l'écotaxe poids lourds et du péage de transit, le gouvernement doit trouver des solutions alternatives pour alimenter l'Agence de financement des infrastructures de transport de France (Afitf).
Alain Vidalies, le secrétaire d'Etat aux transports a indiqué, mercredi 29 octobre, que les décisions concernant le contrat entre l'Etat et Ecomouv' devraient être prises "dans les tout prochains jours", au terme "d'une phase d'expertise et d'analyse juridique précise", en cours, selon l'AFP.